Gretel and the dark

Saviez-vous que les contes pouvaient avoir un côté très sombre ?

Gretel-and-the-dark

Résumé.

Voici la sombre et fascinante histoire de deux mondes parallèles.
Vienne, à la fin du XIXe siècle. Josef Breuer – célèbre psychanalyste – est sur le point d’être confronté au cas le plus énigmatique de sa carrière. Trouvée près d’un asile d’aliénés, maigre, la tête rasée, la jeune fille prétend n’avoir pas de nom, pas de sentiments – être en fait, une machine revenue pour tuer le Monstre. Intrigué, Breuer est déterminé à comprendre les racines de ses maux.

Quelque part en Allemagne, bien des années plus tard, Krysta est une petite fille dont la mère a mis fin à ses jours et qui tyrannise ses gouvernantes et son père, médecin dans un étrange dispensaire…
Plongée dans le souvenir des contes de fées que lui racontait sa nounou d’antan, elle lutte pour trouver sa place quand, un matin, on découvre son père mort étranglé dans son lit. Désormais, la fillette est véritablement seule au monde, sans rien ni personne pour la protéger.

Mon avis.

J’ai choisi de lire ce livre pour la catégorie Creepy, Spooky, Halloween du Pumpkin Autumn Challenge. Ça faisait un moment qu’il traînait dans ma bibliothèque et me suis dit que c’était le bon moment pour l’en sortir.

Dans ce roman, nous allons suivre deux histoires parallèles et distinctes. Dans la première histoire, nous ferons la connaissance de Lilie, qui se dit être une machine revenue pour tuer un hypothétique monstre dont on ne connaît rien et, dans la seconde, nous suivrons Krysta, petite fille tyrannique qui n’épargne personne.

J’ai beaucoup apprécié la construction de ce roman qui, selon moi fait sa force, en effet l’alternance des deux histoires chapitre après chapitre maintient le lecteur dans un état de tension et d’attente permanente. À la fin de chaque chapitre, j’étais en même temps pressée de connaître enfin la suite de l’histoire précédente mais, n’avais aucune envie d’attendre pour connaitre la suite de celle en cours (vous voyez le genre).

Concernant les personnages, je n’ai pas réellement réussi à m’attacher à eux sauf peut-être à Krysta, la petite fille, mais plus par empathie qu’autre chose, quant aux autres personnages, j’en ai bien aimé certains, détesté d’autres mais, aucun ne m’a réellement marqué.

Concernant l’histoire elle-même là, c’est un peu plus délicat. En commençant ce livre j’ai eu quelques sueurs froides, l’introduction à l’histoire n’avait pour moi ni queue ni tête, mais heureusement connaissant mes défauts de lectrice je suis passée outre et la suite était effectivement plus logique. J’ai malgré tout eu un peu de mal à entrer dans l’histoire et à comprendre où voulait en venir l’autrice, les deux histoires avaient-elles un lien ? Si oui, lequel ? Et, quand allons-nous le découvrir ? Bref je me suis posé beaucoup de questions et avais la sensation d’avoir perdu tout mes repères et de me faire littéralement balader. Je ne savais plus ni quoi penser, ni à quoi m’attendre et, quand enfin grâce à quelques indices disséminés çà et là, je pensais avoir mis le doigt sur quelque chose, et bien non, je faisais complètement fausse route et tout ça, m’a un peu perturbé.
Je n’ai donc pas eu d’autre choix que celui de me laisser guider aveuglément par l’autrice à travers cette histoire sombre, brutale, dérangeante, noire et pourtant, magnifiquement écrite et ce, sur les 3/4 du roman, tout en essayant malgré tout de comprendre le sens et le lien de ces deux histoires.

Puis, arrive le dernier chapitre et la, tout s’accélère, un peu comme un film que l’on rembobine en accéléré, d’un coup tout devient plus clair, limpide, toutes mes questions avaient trouvé leur réponse et l’histoire a alors pris tout son véritable sens. La fin est puissante, magnifique, pleine d’émotions et horrible, j’en ai d’ailleurs encore des frissons. Je me suis juste pris une claque monumentale, j’ai alors compris que l’autrice nous avait volontairement baladé tout au long du roman.

Alors, la fin si époustouflante et poignante rattrape-t-elle mon début de lecture un peu mitigé ? Oui et non (la fille qui ne se mouille pas), l’autrice à un immense talent, c’est indéniable, l’histoire est aussi sombre que magnifique, c’est certain, mais je ne peux pas m’empêcher de me dire qu’en me perdant ainsi dans ce roman et, de me sentir baladé de la sorte m’a peut-être empêché d’apprécier pleinement cette lecture.

Ce roman ne deviendra donc pas un coup de coeur pour moi, mais je ne regrette en rien ce choix de lecture qui m’a fait découvrir une autrice talentueuse et un roman bouleversant, cruel et qui m’a, par sa fin, émue jusqu’aux larmes.

 » Peut-être est-ce qui arrive quand on invente des histoires à l’intérieur d’histoires qui sont elles-mêmes des contes de fées : elles deviennent horriblement réelles. « 

Autrice   : Eliza Granville
Éditions  : Mirobole éditions 
Catégorie : Contes / Fantastique
Pages     : 440

 

Publié par

Grande dévoreuse de livres et blogueuse en herbe, je suis aussi une maman chat comblée et une grande gourmande.

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