« Il n’y a pire aveugle que celui qui ne veut pas voir ».
Résumé.
Après des années de guerre, une nouvelle société a vu le jour.
Son nom : le peuple de l’Alliance.
Son principe : la vie humaine comme bien le plus précieux.
À 17 ans, Kaspar choisit de dédier sa vie à ce principe. Il sera Gardien, l’un de ces soldats d’élite chargés du maintien de l’ordre. Mais face aux Gardiens il y a les Insurgés, des rebelles qui multiplient attentats et sabotages. Et parmi les Insurgés il y a Rhéa. Grâce à elle et à son étrange pouvoir d’empathie, Kaspar commence à comprendre : la vie humaine érigée en valeur suprême pourrait bien cacher un terrible secret d’État.
Mon avis.
J’avais découvert ce roman dans la Once upon a book du mois de novembre 2017 avec l’alléchante proposition de le lire en lecture commune avec les créatrices de la box et les autres abonné.e.s. Je n’ai bien évidemment pas pu résister et j’ai donc fait une petite pause (toute minuscule hein) dans mon Cold Winter Challenge, pour pouvoir découvrir ce roman.
Il faut savoir que les romans traitant de la guerre ne sont, en général pas vraiment ma tasse de thé. J’ai toujours eu du mal à entrer dans l’histoire et quand enfin j’y arrivais, j’avais beaucoup de mal à y rester. Celui-ci n’a d’ailleurs malheureusement pas vraiment dérogé à la règle, du moins au début. En effet, j’ai trouvé la première partie assez longue, lente et parfois un peu complexe, j’avais beaucoup de mal à rester centré sur ma lecture. On ne peut pas, à proprement parler, dire que je me suis ennuyée, ce n’est pas vraiment le cas, mais l’histoire n’a pas vraiment réussi à me transporter. Heureusement, après une centaine de pages, l’histoire prend un virage très intéressant et devient plus qu’addictive, c’est simple, je n’avais plus envie de lâcher mon livre.
Kaspar va commencer à se poser des questions, chercher des réponses et s’apercevoir que la guerre entre Gardiens et Insurgés n’est peut-être pas aussi simple qu’il pouvait le penser. Il nous entraîne alors dans ses questionnements, ses doutes pour finalement nous tenir en haleine et ce jusqu’à la dernière page, parce que oui, nous aussi on aimerait bien savoir de quoi il retourne.
Les personnages quant à eux ne sont pas forcément tous bien développés, j’ai du coup eu un peu de mal à m’attacher à eux et j’avoue que cet aspect m’a vraiment manqué. J’ai tout de même bien accroché avec Kaspar qui est un jeune homme volontaire, très intelligent et qui a pour moi, une énorme qualité, celle de ne pas croire aveuglément à tout ce qu’on lui dit et à aller chercher au-delà des apparences. Il est aussi capable d’empathie et je trouve que cette qualité lui donne une sensibilité toute particulière que les autres Gardiens n’ont pas et qui le rend plus « humain ».
Le personnage de Rhéa qui elle fait partie du clan des Insurgés possède elle aussi ce don d’empathie, c’est d’ailleurs grâce à lui qu’elle se rapprochera de Kaspar. C’est malheureusement presque tout ce qu’on apprendra sur elle et je trouve cela vraiment dommage, j’aurais bien aimé en apprendre un peu plus sur Rhéa.
Et enfin Mac, elle ne laisse pas Kaspar indifférent et sera à plusieurs reprises d’un très grand soutien pour lui, mais là c’est pareil, il me manque un petit quelque chose avec ce personnage…
En résumé, un roman très bien écrit, la plume de Malorie Blackman est très agréable. Une histoire plutôt sympa, qui nous tient en haleine un sacré bout de temps et qui nous amène à nous questionner sur notre objectivité et sur le fait qu’il ne faut pas toujours prendre tout ce qu’on nous dit pour argent comptant. Et, malgré des personnages pas assez approfondis à mon goût, cette histoire reste malgré tout très agréable à lire, j’ai pour ma part, passé un bon moment en compagnie de ce livre.
Autrice : Malorie Blackman Éditions : Milan Catégorie : Romance/dystopie Pages : 343