Une grande première pour moi avec ce roman historique déstabilisant, mais malgré tout très plaisant.
Résumé.
Charlemagne Persant, né au milieu du XIXème siècle dans une ferme de la région lyonnaise, aurait dû avoir la vie toute tracée d’un paysan désargenté. C’était sans compter sur son grand-père qui, persuadé de l’inverse, allait forcer le destin en donnant à l’enfant un étonnant prénom d’empereur. À lui répéter si souvent que sa destinée serait exceptionnelle, il développa chez lui un charisme qui plia le monde à son bon vouloir. Jamais l’empathie, le remords ou la compassion n’auront de place dans ses choix. Jamais, sinon peut-être pour une prostituée aussi noire de peau qu’il l’était de coeur et pour laquelle il fera preuve de la seule tendresse dont il sera capable. À ne rien donner, on ne transmet pas non plus, sinon la ruine et le malheur.
L’Affaire des vivants, formidable évocation d’un destin hors normes, saga de la France de la fin du XIXème siècle, a tous les ingrédients de la tragédie classique.
Mon avis.
💔 Ce roman comporte quelques scènes difficiles notamment une de viol donc si ce sujet vous touche particulièrement, je préfère vous conseiller de passer votre chemin.
J’ai ressorti ce livre (que j’avais quand même bien planqué) de ma bibliothèque pour le New Year books challenge du mois de janvier 2018 qui consistait, ce mois-ci à découvrir ou redécouvrir un genre littéraire que l’on avait pas l’habitude de lire. Pour ma part ce genre est une grande première et, bien que ma lecture ne m’ait pas transcendé, je dois dire qu’elle ne m’a pas vraiment déplu non plus.
Dans ce roman, nous allons suivre l’histoire de Charlemagne Persant et de sa famille.
Destiné au départ à une vie de paysan désargenté, le sort de Charlemagne en sera décidé autrement quand son grand-père lui donnera le prénom d’un empereur. Dès lors, il n’aura de cesse de lui répéter qu’il deviendra un grand homme, qu’il pourra obtenir tout ce qu’il désire et que sa vie ne sera que réussite.
Élevé dans cette optique, Charlemagne devint rapidement un homme charismatique, écouté, mais aussi dénué du moindre sentiment. Seul compteront pour lui sa réussite, son travail et son argent.
Un peu déstabilisé au début par la langueur de ce roman (je suis en effet plus habituée à lire des thrillers ou des romans à suspens), je me suis pourtant rapidement prise au jeu et de passion pour cette saga familiale du XIXème siècle.
J’ai vraiment apprécié d’en apprendre plus sur le quotidien de cette famille au destin hors norme. Je pensais au départ que cette histoire allait être plutôt tranquille voir peu passionnante, mais pas du tout, leur vie n’est finalement pas si tranquille que cela et oscille souvent entre bagarres, violence et vengeance, le tout bien planqué sous une couche de vernis social de l’époque.
On ne s’ennuie donc pas une seconde dans ce roman rythmé par des chapitres assez courts qui nous amènent inéluctablement à en vouloir toujours plus.
L’histoire m’a paru parfois un peu difficile, mais retranscrit pourtant fidèlement les conditions et façon de vivre de cette époque.
Bien que l’auteur est pris la décision d’inclure dans son roman des mots du vocabulaire de l’époque (expliqués dans un lexique en fin de livre), j’ai trouvé ce roman très accessible et compréhensible. Le style de l’auteur est nerveux, percutant, mais aussi parfois très touchant. Ce roman est assez addictif et surtout très intéressant.
Les personnages quant à eux sont nombreux, mais tous très crédibles et agréables à suivre et, bien que je ne me sois attachée à aucun d’eux, aucun n’est de trop dans cette saga familiale.
Chacun a ses défauts et ses qualités, mais ce qui est sûr, c’est que dans ce roman, aucun méchant ne l’est totalement et inversement. Ils ont tous leur part d’ombre souvent causée par un manque d’amour.
En résumé, un premier roman historique qui ne m’a pas du tout déplu, loin de là. J’ai eu la chance d’être tombée sur celui-ci qui, en plus d’être très intéressant est vraiment bien écrit. Pour finir je voulais partager avec vous un mot oublié de ce roman qui m’a énormément plu et je voulais donc vous en faire profiter.
Achatti : mot formé sur le modèle de « avachi ». Qui aime les douceurs, comme les chats. « On n’était pas achattis. »
Auteur : Christian Chavassieux Éditions : Libretto Catégorie : Historique Pages : 360