Briser les règles pour réaliser ses rêves.
Résumé.
Florence. Début du XVIe siècle.
Dans ce berceau de la Renaissance, qui vit l’art s’épanouir dans toute sa splendeur, une jeune aristocrate prénommée Arte rêve de devenir artiste peintre et aspire à entrer en apprentissage dans un des nombreux ateliers de la ville…
Hélas ! Cette époque de foisonnement culturel était aussi celle de la misogynie, et il n’était pas concevable qu’une jeune femme ambitionne de vivre de son art et de son travail. Les nombreux obstacles qui se dresseront sur le chemin d’Arte auront-ils raison de la folle énergie de cette aristo déjantée ?
Mon avis.
Ce mois-ci, pour le club de lecture Comics Whales, nous avions le choix entre plusieurs BD comme d’habitude, mais cette fois-ci, un petit manga s’est glissé dans le lot ni vu ni connu et surtout, pour mon plus grand plaisir. C’est d’ailleurs ce dernier qui l’a emporté pour ce mois de mars et j’en suis plus que ravie étant donné que c’est vers lui que mon vote s’était porté (et dire qu’il y a encore quelques mois je ne voulais même pas entendre parler de manga). C’est donc parti pour la sélection du mois de mars sur le thème des femmes peintres.
Dans ce manga, nous allons faire la connaissance d’Arte, une jeune aristocrate passionnée par le dessin et qui rêve de vivre de son art. Si son père la soutient dans ce choix, pour sa mère, il est bien entendu hors de question de tolérer cela. Pour elle une jeune femme se doit d’être disponible pour son mari et les seuls domaines dans lesquels elle doit exceller sont la cuisine et la couture. Pour Arte il est bien évidemment hors de question qu’elle dépende d’un homme et cette dernière mettra donc tout en oeuvre pour réaliser son rêve.
Si au départ j’émettais quelques doutes sur le fait que ce genre de manga puisse me plaire, j’ai très vite changé d’avis et me suis plus que régalée lors de cette lecture.
J’ai adoré suivre le personnage d’Arte dans sa quête de liberté et d’indépendance, c’est une jeune femme volontaire, un peu naïve certes, mais vraiment très drôle et complètement perchée. Elle m’a beaucoup fait rire et le duo qu’elle forme avec Léo est tout simplement génial.
Concernant le contexte de l’histoire en elle-même, le fait qu’elle se passe à l’époque de la Renaissance, époque où une femme ne devait surtout pas s’émanciper, mais aussi toute la misogynie qui règne dans ce manga du style, « une femme ne peut pas vivre de son art », « une femme n’est pas assez forte pour travailler » et j’en passe, plus le personnage de la mère d’Arte qui en rajoute une couche et qui n’a qu’une seule idée en tête, faire de sa fille une merveilleuse épouse juste bonne à combler son mari, m’ont profondément énervé et c’est le cas de le dire, mais en même temps, c’est un peu le but de l’histoire et sur quoi repose le manga… donc un nouveau bon point pour lui, l’histoire est très bien faite et surtout très efficace et franchement, voir une héroïne telle qu’Arte qui prône à merveille ce message féministe avec volonté, entrain et optimisme, et bien ça fait vraiment un bien fou et croyez-moi, le message passe comme une lettre à la poste.
Ce premier tome plante donc les bases des aventures de cette aristocrate déjantée et nous promet une belle saga que je vais, pour ma part me faire un plaisir de poursuivre.
En résumé, un premier tome engageant, sympathique et drôle qui nous promet une suite dans la même veine en compagnie d’Arte l’aristocrate la plus déjantée de Florence. Je suis déjà fan.
Autrice : Kei Ohkubo Éditions : Komikku Catégorie : Manga Pages : 193
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