« Ici, on a tous du sang indien et quand ce n’est pas dans les veines, c’est sur les mains. »
Résumé.
Le 11 juin 1981, trois cents policiers de la sûreté du Québec débarquent sur la réserve de Restigouche pour s’emparer des filets des Indiens mig’maq.
Émeutes, répression et crise d’ampleur : le pays découvre son angle mot.
Une adolescente en révolte disparaît, un agent de la faune démissionne, un vieil Indien sort du bois et une jeune enseignante française découvre l’immensité d’un territoire et toutes ses contradictions. Comme le saumon devenu taqawan remonte la rivière vers son origine, il faut aller à la source…
Histoire de luttes et de pêche, d’amour tout autant que de meurtres et de rêves brisés, Taqawan se nourrit de légendes comme de réalités, du passé et du présent, celui notamment d’un peuple millénaire bafoué dans ses droits.
Mon avis.
J’ai pu découvrir ce roman via le Picabo River Book Club lors des suggestions de lecture des mois de janvier / février, si je me souviens bien et le moins que l’on puisse dire, c’est que le résumé de ce livre m’a immédiatement intrigué.
Dans ce roman, nous allons faire la connaissance d’Océane, une jeune adolescente qui, suite à un dramatique événement, va se retrouver sous la protection d’Yves Leclerc, un agent de la faune au chômage. Voilà pour la trame principale de l’histoire, je ne peux malheureusement pas vous dire grand-chose de plus, mais il faut savoir qu’il va se passer un tas d’autres choses et pas forcément toutes en rapport direct avec l’histoire d’Océane.
Comme je viens de le dire, ce roman bien qu’assez court, traitera d’une multitude de sujets différents qui n’ont pas forcément tous un rapport avec la trame principale de l’histoire qui, je pense sert principalement de fil rouge afin de ne pas trop égarer les lecteurs-rices.
Ce roman va nous parler de légendes anciennes, de politique, d’histoire et même de cuisine, au travers d’Ophélie, d’Yves et de l’histoire des Indiens mig’maq.
Nous y serons confrontés au racisme, à l’hypocrisie, à l’ignorance, à la violence, mais aussi à l’incompréhension. Bref, bons nombres de sujets importants et surtout très intéressants, qui s’appuie sur certains faits historiques réels bien que le roman en soit, reste une oeuvre fictive.
Je trouve pour ma part qu’un peu trop de choses différentes ont été abordées dans ce roman et, passer comme ça de l’histoire d’Ophélie à celle du peuple mig’maq à la recette de cuisine m’a totalement égarée et n’ai donc pas pu, à mon grand regret, apprécier ce roman à sa juste valeur, j’ai trouvé le tout un peu brouillon et la façon dont ce roman est construit fait que je n’ai pas réellement pu m’attacher aux personnages, chose qui m’a cruellement manqué.
Mais, si la construction du roman ne m’a pas vraiment convaincu, j’ai tout de même trouvé les sujets traités certes révoltants, mais aussi très intéressants.
Cette lecture, à défaut de m’avoir séduite, a malgré tout été enrichissante bien que difficile et révoltante, dommage que je sois passée à côté.
En résumé, un roman intéressant, mais à la construction vraiment très inhabituelle et trop étrange à mon goût et qui pour le coup, ne me laissera pas un souvenir impérissable. J’ai malgré tout passé un bon moment de lecture grâce à la trame principale prenante et au contexte historique instructif et interessant.
Auteur : Éric Plamondon Éditions : Quidam Catégorie : Contemporain Pages : 196